Les émotions ont submergé la recherche contemporaine, dont les sciences humaines, avec un très grand nombre de publications. Les émotions ne sont plus considérées comme secondaires ou révélant un manque de maîtrise de soi, mais comme révélatrices d'une adaptation à l'existence humaine et d'une capacité à se mouvoir dans l'espace social. On parle d'intelligence comme de régulation émotionnelles : le cas du coup de foudre en littérature illustre la force des émotions, tant du point de vue du personnage qui les éprouve que de l'auteur qui les exprime. La perspective diachronique permet d'appréhender la palette de cette émotion et son évolution, selon la manière dont les auteurs, principalement en poésie dans l'Antiquité, à la Renaissance et au XXe siècle, en racontent les effets perturbants ou salvateurs.