Le béret, marqueur du fascisme dans les dessins de Robert Fuzier pour le quotidien socialiste Le Populaire (1934-1939) - Université d'Orléans Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Ridiculosa Année : 2023

Die Baskenmütze, Kennzeichen des Faschismus in den Zeichnungen Robrt Fuziers für die sozialistische Tageszeitung Le Populaire (1934-1939)

The beret, a marker of fascism in Robert Fuzier's drawings for the socialist daily Le Populaire (1934-1939)

Le béret, marqueur du fascisme dans les dessins de Robert Fuzier pour le quotidien socialiste Le Populaire (1934-1939)

Eric Nadaud

Résumé

Nach dem Aufstand der nationalistischen Ligen am 6. Februar 1934 in Paris setzt sich die Baskenmütze im graphischen Repertoire der Kopfbedeckungen mit politischer Bedeutung schlagartig durch. Robert Fuzier, ständiger Zeichner der sozialistischen Tageszeitung Le Populaire, repräsentativ für den am_stärksten antifaschistischen Flügel der Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) (des Front Populaire), ist einer der linken Karikaturisten, die von dem Symbol der Baskenmütze bis 1939 den intensivsten Gebrauch machen, mehr noch als seine kommunistischen Kollegen. Er bedient sich ihrer reichlich als eines Kennzeichens des "Faschismus" in Frankreich, sei es isoliert oder zusammen mit anderen Elementen der symbolischen Palette der Verbündeten. Auch sollen mit diesen Mitteln jene Persönlichkeiten der Rechten kompromittiert werden, die nicht eindeutig den Republikanern zuzuordnen waren. Wenn die Auflösung der Ligen und ihre Umwandlung in Parteien 1936 den Zeichner Fuziers nicht von seinem Gebrauch der Baskenmütze abbringt, so kann man das nicht von der Verschwörung der Cagoulards sagen, welche ihn dazu veranlasst, die Baskenmütze teilweise durch die Sturmhaube zu ersetzen. Aber er benutzt die Baskenmütze auch zur Denunzierung des Faschismus auBerhalb Frankreichs, vor allem des italienischen Faschismus, dessen kriegerische Umtriebe in Äthiopien und Spanien er stigmatisiert.
Following the riot of the nationalist leagues on 6 February 1934 in Paris, the beret suddenly became part of the graphic repertoire of headgear with political significance. Robert Fuzier, the official cartoonist of the socialist daily Le Populaire, representative of the most anti-fascist wing of the SFIO, was one of the left-wing cartoonists who made the greatest use of it until 1939, even more so than his communist counterparts. He uses it abundantly as a marker of "fascism" in France, either in isolation or in association with other elements of the symbolic panoply of the Leaguers, to identify "fascists", denounce them, ridicule them and incite mobilization against them, but also to compromise right-wing personalities with a doubtful republicanism. If the dissolution of the leagues and their transformation into parties in 1936 did not divert Fuzier from this custom, the same could not be said of the plot of the Cagoulards, which led him to partially replace the beret with the balaclava. But he also used the beret to denounce fascism outside France, targeting above all Italian fascism and its warlike actions in Ethiopia and Spain.
À la suite de l’émeute des ligues nationalistes le 6 février 1934 à Paris, le béret s’impose brusquement dans le répertoire graphique des couvre-chefs à signification politique. Robert Fuzier, dessinateur attitré du quotidien socialiste Le Populaire, représentatif de l’aile la plus antifasciste de la SFIO, est un des caricaturistes de gauche qui en font le plus grand usage jusqu’en 1939. Fuzier s’en sert abondamment comme d’un marqueur du « fascisme » en France, soit isolément, soit en association avec d’autres éléments de la panoplie symbolique des ligueurs, pour identifier les « fascistes », les dénoncer, les ridiculiser et susciter la mobilisation contre eux, mais aussi pour compromettre des personnalités de droite au républicanisme incertain. Il continue de l'exploiter même après la dissolution des ligues et leur transformation en partis en 1936, pour alerter sur la permanence du danger que les ex-ligueurs représentent. Il faut que survienne le complot des Cagoulards, fin 1937, pour qu'il y ait moins recours. Mais s'il remplace alors le béret par un nouveau couvre-chef fasciste, la cagoule, c'est sans l'abandonner complètement. En parallèle, il en use aussi pour dénoncer le fascisme hors de France, en particulier pour stigmatiser les menées guerrières du fascisme italien en Éthiopie et en Espagne. Il ne cessera de recourir à ce symbole, comme tant d'autres caricaturistes, qu'une fois le fascisme écrasé en 1945.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04052907 , version 1 (30-03-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04052907 , version 1

Citer

Eric Nadaud. Le béret, marqueur du fascisme dans les dessins de Robert Fuzier pour le quotidien socialiste Le Populaire (1934-1939). Ridiculosa, 2023, Caricatures et chapeaux. La symbolique des couvre-chefs dans l'image satirique, 30, pp.111-127. ⟨hal-04052907⟩

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